« Urbain et malpoli » est mon premier recueil de nouvelles qui a été publié en juillet 2019 aux éditions Black-out (collection Nouvelles noires). Il se compose de 9 nouvelles illustrées par Isabelle Beauchet : »
Sous le cerisier / La mort du grand écrivain / Le rocker mou / Le concert / Le chasseur africain / La naine / L’ange gardien / 357 magnum / La chienne et le lampadaire.
Une critique très fine de ce livre le résume parfaitement. Elle a été réalisée par Laurent Bourdelas, lors de l’une de ses chroniques sur Radio Emergence, ce qui m’a particulièrement touché :
« Bernie Kraft, Urbain et malpoli, Nouvelles noires, Black-Out, 2019.
Les éditions Black-Out ont le chic pour proposer des livres dont l’allure soignée, les formats, la composition, la couverture et les illustrations donnent immédiatement envie de se plonger dans la lecture. C’est exactement ce qui m’est arrivé avec Urbain et malpoli de Bernie Kraft. D’abord, l’illustration de couverture signée Alexis Horellou qui plante le décor : un type sans âge, les cheveux ramassés par un katogan, nous tourne le dos, assis sur son lit, regardant le paysage (urbain…) par la fenêtre. Au mur : une photo de moto, une autre de fille. Contre ce mur, une guitare électrique. Sur la table de chevet, une bouteille de vin, un verre. Tout est déjà dit, ou presque, de l’ambiance de ces nouvelles bien troussées par Bernie Kraft, qui semblent largement autobiographiques – mais, avec les écrivains, il faut se méfier, beaucoup mentent comme des arracheurs de dents ! Au fil des chapitres, des illustrations presque photographiques d’Isabelle Beauchet, en noir et blanc, mettent en valeur quelques citations choisies du livre.
Il semble bien que le guitariste des groupes « Lust for Dust » et « Salut les keupons » puise dans des univers qui lui sont familiers, avec quelques personnages récurrents qui entourent amicalement le narrateur, Bernie, qui essaie d’être un écrivain et un guitariste punk-rock acceptable au moment de monter sur scène. Ici, on boit et on fume au gré de fêtes entre amis, on essaie de séduire des filles avec plus ou moins d’élégance, on vit sa vie et ses amours comme on peut, même si c’est souvent la loose, sentimentale et professionnelle. Parfois, un vrai ange gardien essaie de réenchanter l’existence qui en a bien besoin, entre dèche et séparation. Et des rencontres qui, au départ, semblaient plus ou moins sordides, se révèlent pleines d’humanité.
Avec le vocabulaire familier propre à ce genre d’exercice littéraire (le malpoli du titre), Bernie Kraft se révèle être un auteur plaisant à lire, d’autant plus que son univers n’est pas exactement situé. Même si quelques indices semblent indiquer que la ville qui sert de décor est Limoges, ce pourrait être finalement n’importe quelle agglomération, envisagée selon l’humeur des amis qui l’arpentent. De même qu’on a l’impression d’être au milieu des années 80, avec quelques souvenirs de Woodstock ou des débuts du punk.
On tourne les pages et à travers la galerie de portraits d’écorchés vifs sympathiques ayant du mal à sortir de l’adolescence, à travers les petites odyssées du quotidien, on médite sur l’humain (et donc sur nous-mêmes), et l’on perçoit à la fois l’humour de Bernie Kraft (ah ! le désenvoutement par le sorcier africain !), son autodérision, et son goût pour la littérature. Le tout accompagné par quelques riffs de guitare qui nous font espérer un second volume.
Laurent Bourdelas, Groupement des Radios Associatives Libres du Limousin, 20 décembre 2019. »
La très belle couverture du livre a été réalisée par Alexis Horellou (décidément, j’ai de la chance sur ce coup !), et les illustrations intérieures sont d’Isabelle Beauchet. La 4éme de couverture vous donnera une petite idée de l’ambiance qui règne dans ces textes :
Ci-dessous un article paru dans le Populaire du centre le 19/11/2019 lors d’une séance de dédicaces chez Page et Plumes :
Et la suite, allez-vous me demander ? Et bien, étant donné que ce livre s’inscrit dans le cadre d’un projet littéraire plus global (que vous pourrez découvrir dans la page « A propos »), il est clair que l’aventure ne fait que commencer…
A suivre donc !